Des experts se réuinissent pour discuter de politiques spécifiquement canadiennes en matière de prévention du cancer
Un sondage révèle que la plupart des Canadiens ne connaissent pas les moyens de prévenir bon nombre des cancer
24 mars 2009
À la veille du mois national du cancer, des experts canadiens en matière d’élaboration de pol itiques assisteront à une rencontre, qui sera la première en son genre, afin de s’interroger sur la façon dont le Canada peut donner suite aux recommandations mondiales récentes sur la prévention du cancer et des maladies chroniques. Cette rencontre, organisée conjointement par le Partenariat canadien contre le cancer et Cancer Care Nova Scotia, aura lieu les 30 et 31 mars à Halifax.
Étant donné que la prévention du cancer et des maladies chroniques telles que les cardiopathies et le diabète nécessitent l’engagement de nombreuses parties différentes, les participants seront issus dune vaste gamme d’organisations, apportant des points de vue diversifiés.
La rencontre fait suite à un rapport inédit (en anglais seulement) publié le mois dernier par le World Cancer Research Fund et l’American Institute for Cancer Research, révélant qu’entre un quart et un tiers des cancers dans le monde peuvent être prévenus par des mesures telles qu’une saine alimentation, la pratique d’activités physiques et la gestion du poids1.
« Les conclusions du rapport mondial sont un point de départ opportun et utile en vue de la rencontre, car elles se concentrent sur la nécessité d’adopter une approche concertée et globale en matière de prévention du cancer, » explique Theresa Marie Underhill, directrice de l’exploitation, Cancer Care Nova Scotia. « Nous sommes fiers d’accueillir des intervenants de tout le pays pour discuter d’approches spécifiquement canadiennes à l’égard des politiques de prévention. Étant donné que de nombreux cancers partagent avec les cardiopathies et le diabète les mêmes facteurs de risque, il est tout à fait logique de combattre ces maladies sur un même front. »
Un sondage explore les connaissances des Canadiens en matière de prévention
Tandis que des politiques sont nécessaires pour aider les Canadiens à faire des choix santé, un sondage auprès des consommateurs indique que la plupart des Canadiens n’ont pas conscience du rôle important que peut jouer la prévention2. Quatrevingt pour cent des Canadiens sont préoccupés par le cancer, mais ils n’ont bien souvent pas la moindre idée des moyens qu’ils peuvent prendre pour le prévenir. Le risque de nombreux cancers peut être réduit en adoptant les mêmes mesures préventives – comme une saine alimentation, la pratique d’activités physiques et le maintien dun poids santé – que celles permettant d’atténuer le risque de cardiopathies et de diabète.
Pour en savoir davantage
Voici certains faits importants qui ressortent du sondage :
- Interrogé au sujet des mesures qui réduiront le risque de cancer, un Canadien sur dix mentionne l’adoption dun régime alimentaire plus sain, et un Canadien sur dix mentionne la consommation de plus de fruits et de légumes.
- Quatre-vingt-trois pour cent des répondants perçoivent le lien entre le surpoids et les cardiopathies, et 78 % d’entre eux perçoivent le lien entre le surpoids et le diabète. Toutefois, seulement 31 % des répondants perçoivent le lien entre le surpoids et l’apparition dun cancer.
- Le rôle de l’activité physique dans la prévention du cancer est lui aussi sous-estimé. Seulement un quart (28 %) des répondants perçoivent le lien entre l’inactivité et l’apparition dun cancer, tandis que 81 % perçoivent le lien entre l’inactivité et les cardiopathies.
« Le temps est venu pour les personnes chargées d’élaborer les politiques de prévention de réfléchir sérieusement à la façon de joindre des millions de Canadiens préoccupés par le cancer, » souligne la Dre Heather Bryant, vice-présidente à la lutte contre le cancer du Partenariat canadien contre le cancer. « Cette rencontre est une étape importante en vue de traduire les connaissances scientifiques acquises en matière de prévention du cancer en efforts de sensibilisation et en mesures qui réduiront le risque de nombreux cancers et de maladies chroniques au Canada. »
Le Partenariat canadien contre le cancer est une organisation indépendante financée par le gouvernement fédéral visant à accélérer les mesures prises dans la lutte contre le cancer pour l’ensemble des Canadiens et des Canadiennes. Nous rassemblons des survivants du cancer, des patients et des familles, des experts en cancérologie et des représentants gouvernementaux afin de mettre en oeuvre la première stratégie pancanadienne de lutte contre le cancer. Nous voulons être l’élément moteur dune approche ciblée visant à favoriser la prévention, à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes, à réduire le taux de mortalité lié au cancer, et à accroître l’efficacité de la lutte contre cette maladie au Canada.
Cancer Care Nova Scotialien externeest un programme provincial du ministère de la Santé créé pour offrir à tous les Néo‑Écossais des mesures de prévention du cancer et des soins de qualité. Grâce aux services d’intervenants pivots en oncologie, à la formation offerte aux professionnels de la santé et à la mise au point de normes et de lignes directrices, Cancer Care Nova Scotia aide les professionnels de la santé à offrir aux patients des soins de haute qualité. La collaboration avec d’autres organisations permet au programme d’adopter des pratiques fondées sur des preuves et des mesures coopératives pour garantir la qualité des activités en matière de prévention du cancer et de réduction des risques. Le programme se concentre sur l’établissement de milieux favorables et l’acquisition et le partage de connaissances qui aideront la population à faire des choix santé afin de réduire son risque de cancer.
Pour plus d’information, communiquer avec:
Simon Falardeau
Capital Image
(514) 739-1188 ext. 231
sfalardeau@capital-image.com
1 World Cancer Research Fund / American Institute for Cancer Research. Policy and Action for Cancer Prevention. Food, Nutrition, and Physical Activity: a Global Perspective. Washington DC: AICR, 2009.
2 Entre le 7 août et le 8 septembre 2008, Environics Research Group a mené un sondage téléphonique national auprès de 3 307 résidents du Canada âgés de 18 ans ou plus. Le degré de confiance dun échantillon de cette taille est de +/- 1,7 points de pourcentage, 19 fois sur 20.