Le cancer chez les adolescents et les jeunes adultes
Un projet quadriennal, fondé par le Partenariat canadien contre le cancer, étudie cette maladie chez les « laissés pour compte du cancer »
16 avril 2009
La Société canadienne du cancer a publié aujourd’hui ses statistiques annuelles sur le cancer. Or, cette année, elle a choisi pour thème principal le cancer chez les adolescents et les jeunes adultes.
Selon la Société, on aurait diagnostiqué un cancer chez
2 075 Canadiens de 15 à 29 ans cette année. Cette catégorie d’âges fait l’objet dune section spéciale dans le rapport de cette année.
Le cancer chez les jeunes est également au coeur du projet du groupe de travail sur les adolescents et les jeunes adultes, financé par le Partenariat canadien contre le cancer.
« Au Canada, nous ne comprenons pas encore très bien ces « laissés pour compte du cancer ». Le soutien que nous commençons à recevoir aide beaucoup », déclare le Dr Ronald Barr, pédiatre, hématologue et oncologue à l’Université McMaster à Hamilton, en Ontario. Le Dr Barr est coprésident du groupe de travail sur les adolescents et les jeunes adultes.
Grâce au financement du Partenariat, le groupe de travail sur les adolescents et les jeunes adultes mène une enquête quadriennale qui lui permettra de mieux comprendre le vécu du cancer chez les adolescents et les jeunes adultes, notamment la transition dun centre anticancéreux pour enfants à un centre anticancéreux pour adultes.
Cette enquête (qui en est à sa duxième année) évalue les soins, observe comment les survivants sont surveillés au fil des ans, et produit et prône des lignes directrices et des recommandations visant à améliorer les chances et la qualité de vie du patient et qui se mettent facilement en oeuvre au Canada.
« Souvent, après qu’on a diagnostiqué chez eux un cancer pendant leur enfance et qu’ils aient été traités les premières années, les patients adolescents (ou qui viennent d’entrer dans l’âge adulte) constituent les « laissés pour compte du cancer », en partie parce que, lorsqu’ils atteignent l’âge de 18 ans, ce n’est plus la même équipe qui les soigne et ils ne sont plus suivis au même endroit », ajoute le Dr Barr.
« Il arrive aussi qu’on diagnostique le cancer pendant leur adolescence. Dans ce cas, ils ne veulent pas toujours qu’on les traite en enfants et, du point de vue médical, on ne peut pas les traiter en adultes. Les cancéreux appartenant à ce groupe d’âges peuvent mener une vie normale. Précisons toutefois que, selon les études, il faut leur accorder beaucoup d’attention pour les aider à survivre et que les soins de suivi ne nécessitent pas moins d’attention. »
Le Partenariat est l’une des organisations de la nouvelle coalition d’intervenants canadiens (y compris réseau C17 , Institut du cancer des Instituts de recherche en santé du Canada), qui appuie des études visant à améliorer la compréhension du cas des jeunes cancéreux et de leur traitement. L’intérêt canadien pour ce groupe d’âges s’inspire d’études américaines parrainées par le National Cancer Institute et la Lance Armstrong Foundation.
« On a créé le Partenariat en partie pour adopter la même approche en matière de lutte contre le cancer partout au Canada et en partie pour trouver de nouveaux faits, afin d’aider les Canadiens atteints du cancer à survivre, » déclare Leanne Kitchen Clarke, vice-présidente, Stratégie, Mesures du rendement et Communications, Partenariat canadien contre le cancer.
« Les statistiques de la Société canadienne du cancer publiées aujourd’hui renforcent l’idée selon laquelle les mesures prises par le groupe de travail sur les adolescents et les jeunes adultes joueraient un rôle essentiel dans l’amélioration des soins prodigués aux cancéreux de cet âge. Le Partenariat est très fier d’appuyer ce groupe et de jouer un rôle dans ce domaine de la lutte contre le cancer, domaine encore en pleine croissance. »