Dépistage du cancer du col de l'utérus au Canada, 2023-2024

Test VPH

Sur cette page :

• État actuel de la mise en œuvre du dépistage primaire par test VPH
• Activités visant à soutenir la transition vers le dépistage primaire par test VPH
• Cadre dans lequel les tests VPH sont utilisés
• Utilisation du test VPH après un résultat anormal de dépistage du cancer du col de l’utérus

Les tests VPH font l’objet d’une reconnaissance de plus en plus marquée en tant qu’approche privilégiée de dépistage du cancer du col de l’utérus. Le lien entre la présence persistante du virus et le risque de contracter la maladie est désormais bien établi, ce qui rend le recours à la détection des VPH à des fins de dépistage primaire avantageux, car il permet de mettre en évidence les lésions précancéreuses plus tôt, réduisant, par rapport à l’utilisation du test Pap, la probabilité de contracter un cancer du col de l’utérus. En savoir plus sur le test VPH au Canada et la progression de l’élimination du cancer du col de l’utérus.

Un seul territoire de compétence utilise actuellement le test VPH à des fins de dépistage primaire du cancer du col de l’utérus. Huit provinces et deux territoires prévoient de mettre en œuvre cette méthode. Les territoires de compétence réalisent actuellement des activités à l’appui de la mise en œuvre du dépistage primaire par test VPH, notamment l’élaboration de lignes directrices ainsi que de plans d’affaires et opérationnels.

État actuel de la mise en œuvre du dépistage primaire par test VPH

_{* C.-B. : L’autodépistage est offert aux personnes admissibles dans toute la province. Pendant les trois ans de transition en C.-B., les échantillons de CML seront envoyés à des services de dépistage par cytologie primaire ou par test VPH, selon l’âge de la personne participante. Le test VPH ne sera pas effectué sur tous les échantillons, mais il est offert pour l’autodépistage aux personnes qui le souhaitent.
^ Ont. : L’Ontario prévoit de mettre en œuvre l’autoprélèvement pour le test VPH dans le cadre d’une approche par étapes, permettant au programme de déterminer la meilleure méthode de mise en œuvre de l’autoprélèvement dans le contexte ontarien (p. ex. en concevant des parcours cliniques adaptés pour assurer le suivi des résultats positifs et en optimisant les processus de distribution et de retour des trousses).
~ N.-B. : En mars 2023, la mise en œuvre du passage progressif du test cytologique (Pap) au dépistage primaire par test VPH a été approuvée, avec possibilité d’autoprélèvement.}

Définitions

Degré de mise en œuvre (pour montrer l’avancement progressif du processus de mise en œuvre par le territoire de compétence) :

1. Aucune utilisation du test VPH pour le dépistage primaire : Statu quo en ce qui concerne les activités de dépistage du cancer du col de l’utérus.
2. Mise en œuvre en cours de planification : Analyse de l’environnement et recueil d’exigences, afin de déterminer une démarche de mise en œuvre (il peut s’agir de préparer ou de soumettre des analyses de rentabilité, de former des comités consultatifs, etc.) et/ou planification de projets ou de programmes pilotes de dépistage primaire du cancer du col de l’utérus par test VPH et/ou d’autoprélèvement.
3. Phase pilote : Projet pilote mis en œuvre pour offrir le test VPH à des fins de dépistage primaire. Ce type de projet inclut des activités de dépistage, limitées dans le temps, n’ayant pas encore reçu de confirmation de financement durable.
4. Mise en œuvre partielle : Déploiement du test VPH à des fins de dépistage primaire sur certains sites ou pour certaines populations au sein du territoire de compétence. La mise en œuvre partielle comprend le dépistage organisé mis en place en plusieurs phases, en accroissant graduellement la capacité des sites de dépistage, ainsi que les situations où des plans visant à mettre en œuvre le dépistage organisé sur des sites supplémentaires sont en place. On parle de mise en œuvre partielle lorsque les fonds nécessaires à la prestation d’un programme de dépistage organisé à long terme sont garantis.
5. Mise en œuvre à l’échelle de la province ou du territoire : Il s’agit d’un programme organisé de dépistage primaire par test VPH pleinement mis en œuvre et disponible à l’échelle du territoire de compétence, avec ou sans option d’autoprélèvement, intégrant une démarche de soins sécurisants sur le plan culturel. Remarque : Un programme de dépistage organisé inclut des éléments comme des critères d’admissibilité, des mécanismes d’assurance de la qualité, des invitations à un nouveau rendez-vous, un suivi des résultats anormaux, etc.

Activités visant à soutenir la transition vers le dépistage primaire par test VPH

Dix provinces et territoires effectuent la transition vers le dépistage primaire par test VPH. Les activités visant à soutenir la transition comprennent les analyses de rentabilité, la modernisation des infrastructures existantes, l’élaboration de recommandations et de parcours de soins et la mise en œuvre de programmes pilotes.

_{* C.-B. : La C.-B. envisage ces tests de laboratoire et d’autoprélèvement : Copan FLOQSwabs®, élués dans la solution PreservCyt, instrument COBAS
^ Î.-P.-É. : L’Î.-P.-É. envisage ces tests de laboratoire et d’autoprélèvement : Dispositif d’autoprélèvement vaginal FLOQSwabs® avec point de rupture (COPAN HPC146R03, janvier 2021 – description de produit) et test BD Onclarity^MC HPV Assay
– NT, Man. : Aucun renseignement fourni à la date de collecte des données.}

Utilisation actuelle des tests VPH 
Actuellement, six provinces et deux territoires ont recours au test VPH à des fins de triage, la plupart de ces territoires de compétence indiquant qu’un tel test est utilisé chez les personnes participantes âgées de 30 ans et plus présentant une ASC-US, certains l’utilisant dans la phase postérieure au traitement, tandis que d’autres mènent des recherches sur son utilisation à des fins de triage dans le cadre de leur programme.

Cadre dans lequel les tests VPH sont utilisés

Utilisation du test VPH après un résultat anormal de dépistage du cancer du col de l’utérus 

_{Ont. : * Le test réflexe est utilisé dans certains cas, mais le dépistage cytologique seul est le test actuellement recommandé par le programme. Le test VPH avec triage cytologique est en cours d’élaboration dans le cadre de la planification de la mise en œuvre du test VPH en Ontario.}

Abréviations :

• ASC-US : atypie des cellules squameuses de signification indéterminée
• HSIL : lésion intraépithéliale squameuse de haut grade
• LSIL : lésion intraépithéliale squameuse de bas grade