Dans quelle mesure les Premières Nations, les Inuits et les Métis ont-ils la possibilité de mener des recherches sur le cancer?
Pourquoi cet indicateur est-il important pour les Premières Nations, les Inuits et les Métis?
Lorsqu’elle est menée par les Premières Nations, les Inuits et les Métis, la recherche sur le cancer garantit que les chercheurs issus de ces peuples sont sur un pied d’égalité, notamment en ce qui concerne les possibilités de devenir chercheurs principaux, de bénéficier de fonds de recherche et de renforcer les capacités de leurs communautés, chercheurs et collaborateurs afin qu’ils puissent participer à la recherche.
De plus, la plupart des grands instituts de recherche et des universités se trouvent dans le sud du Canada, ce qui peut restreindre considérablement les possibilités pour les Premières Nations, les Inuits et les Métis de mener des études sur le cancer dans le nord du Canada. En 2006, le Qaujigiartiit Health Research Institute (l’Institut) a été créé pour répondre aux besoins des communautés du Nunavut en matière de recherche en santé. Bien que ne se consacrant pas précisément à la recherche sur le cancer, l’Institut cherche à garantir que la recherche sur la santé est menée localement, par les habitants du Nord et avec les communautés, dans un environnement sûr, favorable, sensible aux particularités culturelles et respectueux de l’éthique.1 Ces principes sont la clé de voûte de l’autodétermination de la recherche.
La recherche propre aux Premières Nations, aux Inuits et aux Métis et déterminée par ces derniers est essentielle pour comprendre l’accès, les expériences et les résultats en matière de soins contre le cancer, afin de cibler les efforts menés par les communautés et de proposer des solutions potentielles pour obtenir de meilleurs résultats. Elle aboutit souvent à des résultats qualitatifs qui ne sont pas aussi prisés dans les organismes occidentaux que ceux de la recherche quantitative fondée sur des données. Pourtant, elle peut être plus représentative de l’expérience du cancer du patient, de sa famille et de la communauté. De plus, la recherche sur les médicaments et la génomique menée par les Premières Nations, les Inuits et les Métis est insuffisante au Canada.
La recherche permet de cerner non seulement les lacunes dans les soins, mais aussi de mettre au jour des pratiques exemplaires et prometteuses dans les approches des Premières Nations, des Inuits et des Métis, qui peuvent être présentées à plus grande échelle.
Plus important encore, la recherche, lorsqu’elle est adaptée sur le plan culturel, et le contexte communautaire peuvent façonner des stratégies qui répondent aux besoins et aux priorités uniques des Premières Nations, des Inuits et des Métis.
Voir les déterminants de la santé propres aux Autochtones
Quelle incidence cela a-t-il sur les soins et les résultats?
Les résultats de la recherche peuvent fournir des données probantes précieuses pour guider le travail des communautés afin d’améliorer l’accès, les expériences et les résultats des Premières Nations, des Inuits et des Métis en matière de prévention et de soins du cancer.
Plus précisément, la recherche menée par les Premières Nations, les Inuits et les Métis peut appuyer l’élaboration de politiques et de programmes qui répondent aux besoins de leurs communautés et qui sont adaptés à leur culture, renforcer les capacités et perfectionner les systèmes, et ainsi conduire à une amélioration des soins et des résultats.
Vers l’équité en santé
La recherche menée par les Premières Nations, les Inuits et les Métis peut mettre en évidence des moyens d’améliorer l’expérience du cancer, l’accès aux services et les résultats des soins pour les patients et familles membres de ces peuples. Il faut mener plus de projets de recherche de cette nature pour apporter des améliorations systémiques qui s’attaquent aux injustices historiques perpétrées par le système de santé et les chercheurs, ainsi qu’au racisme systémique auquel sont confrontés les patients et les familles des Premières Nations, des Inuits et des Métis.
La recherche menée par les Premières Nations, les Inuits et les Métis peut permettre à chacun de bénéficier des progrès réalisés en matière de prévention, de diagnostic et de traitement du cancer.
Ce que cela signifierait pour les personnes vivant au Canada
Toutes les personnes vivant au Canada auraient les mêmes chances de vivre plus longtemps et en meilleure santé tout au long de leur parcours de lutte contre le cancer.
Voir le processus d’élaboration des indicateurs
Voir les méthodes de mesure des indicateurs
- Centre de recherche en santé Qaujigiartiit (qhrc.ca (en anglais et en inuktitut))