Y a-t-il eu une intégration des aliments traditionnels pour les personnes qui le souhaitaient?
Pourquoi cet indicateur est-il important pour les Premières Nations, les Inuits et les Métis?
Les aliments autochtones traditionnels offrent des avantages culturels, sociaux et nutritionnels qui peuvent contribuer à une santé holistique.
Ces aliments comprennent les aliments traditionnels1, le gibier sauvage, le poisson, les baies et les plantes, qui sont importants non seulement en raison de leur valeur nutritionnelle, mais aussi d’un point de vue culturel et spirituel.
Les plantes et les aliments traditionnels provenant de la terre ou du territoire d’un patient autochtone tirent leur force du lien qui unit le patient autochtone à sa terre et à ses enseignements culturels, et renforcent ce lien2.
Voir les déterminants de la santé propres aux Autochtones
Quelle incidence cela a-t-il sur les soins et les résultats?
D’un point de vue préventif, les aliments traditionnels et l’activité liée à la collecte des aliments et des remèdes traditionnels peuvent renforcer la santé d’une personne. Une alimentation nutritive riche en aliments traditionnels, accompagnée d’une activité physique sur le terrain, peut contribuer à prévenir l’obésité dans les communautés autochtones. L’obésité est un facteur de risque connu de certains types de cancer.
Lorsqu’ils sont offerts en milieu hospitalier, les aliments traditionnels présentent d’autres avantages que leur valeur nutritionnelle. Des avantages tels que le soutien psychologique, émotionnel et spirituel apporté aux personnes vivant avec le cancer ont été décrits.
Plus important encore, lorsque des aliments traditionnels « reconnaissables et réconfortants pour les patients autochtones » sont offerts dans les établissements de soins, ces patients ont le sentiment d’avoir les moyens nécessaires pour faire face à leurs problèmes de santé3.
Les soins adaptés à la culture comprennent non seulement la prestation de mesures de soutien sécurisantes sur le plan culturel, mais aussi l’accès aux aliments traditionnels4 et l’intégration des remèdes traditionnels dans le plan de soins.
Points de vue uniques des Premières Nations
* Adultes des Premières Nations vivant dans des réserves ou dans des communautés nordiques
Source des données : Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (phase 3, enquête auprès des adultes, 2018; en anglais seulement).
Vers l’équité en santé
Les aliments traditionnels ont une place légitime dans les soins de santé5.
Toutefois, des politiques telles que celles relatives à la santé et à la sécurité, à l’inspection des aliments et à la salubrité alimentaire doivent être adaptées pour permettre l’inclusion des aliments traditionnels dans les établissements de soins de santé.
Lorsque les établissements de soins de santé intègrent les cultures autochtones et les aliments autochtones traditionnels, ils deviennent plus sécurisants sur le plan culturel pour les peuples autochtones.
La sécurisation culturelle est un mécanisme important permettant d’éliminer les fortes disparités en matière de santé qui résultent du traumatisme colonial.
Ce que cela signifierait pour les personnes vivant au Canada
La qualité de la prestation des soins de santé serait améliorée dans un système sécurisant sur le plan culturel, qui tiendrait compte des pratiques culturelles des peuples autochtones telles que leurs aliments traditionnels6.
Voir le processus d’élaboration des indicateurs
Voir les méthodes de mesure des indicateurs
- Viande de gibier sauvage et plantes consommées dans les régions nordiques éloignées. Pour les Inuits, les aliments traditionnels comprennent notamment le caribou, la baleine, le phoque, le canard, l’omble chevalier, les crustacés et les baies. Statistique Canada. (2007). La récolte et la nourriture traditionnelle : feuillet d’information. Disponible à l’adresse : https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/89-627-x/89-627-x2007001-fra.htm.
- « Pour de nombreux groupes autochtones, une alimentation saine repose sur le principe de la consommation d’aliments traditionnels qui, en plus de contribuer à la nutrition, est un indicateur important de l’expression culturelle, un point d’ancrage à la culture et au bien-être personnel, un agent essentiel à la promotion de la culture et de la santé holistique et le lien direct entre l’environnement et la santé humaine. » « La consommation d’aliments traditionnels ne consiste pas seulement à manger; elle est l’achèvement de plusieurs processus significatifs sur le plan culturel que sont la récolte, la transformation, la distribution et la préparation de ces aliments. Pour de nombreux peuples autochtones, ces processus exigent l’adoption continue de comportements culturellement importants, qui mettent l’accent sur la coopération, le partage et la générosité. » Willows ND. (2005). Determinants of healthy eating in Aboriginal Peoples in Canada: The current state of knowledge and research gaps. Can. J. Public Health. 96(3), S32-S36.
- Nourrir la santé. L’alimentation traditionnelle comme médicament au Sioux Lookout Meno Ya Win Health Centre. Disponible à l’adresse : https://www.nourishleadership.ca/etudes-slmhc.
- Partenariat canadien contre le cancer. (2018). Acts of reconciliation.
- « La médecine traditionnelle date de longtemps. Elle regroupe les connaissances, les compétences et les pratiques fondées sur les théories, les croyances et les expériences autochtones propres à différentes cultures, qu’elles soient explicables ou non, utilisées pour préserver la santé ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, soulager ou traiter les maladies physiques et mentales. » Organisation mondiale de la Santé. Traditional, complementary and integrative medicine. Disponible à l’adresse (en anglais seulement) : www.who.int/health-topics/traditional-complementary-and-integrative-medicine#tab=tab_1.
- Article 24 de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et appel à l’action no 22 de la Commission de vérité et réconciliation.