Pourquoi attendre? Les conversations sur la préservation de la fertilité devraient commencer au moment du diagnostic

Depuis 2021, le Partenariat canadien contre le cancer (le Partenariat) appuie des partenaires dans 12 provinces et territoires pour diffuser et élargir une initiative d’oncofertilité. Celle-ci permet aux adolescentes et adolescents et aux jeunes adultes atteints d’un cancer âgés de 15 à 39 ans d’accéder aux renseignements et aux services nécessaires pour préserver leur fertilité pendant leur traitement du cancer. Moins de 50 % des personnes vivant avec le cancer qui sont en âge de procréer ont eu une conversation avec leur médecin à propos de la fertilité1. Ce qui est particulièrement inquiétant pour les adolescentes et adolescents et les jeunes personnes est l’impact potentiel du cancer sur leur fertilité et leur santé reproductive.

À l’automne 2024, le Partenariat a réuni divers partenaires afin de discuter des progrès réalisés, des défis actuels et des occasions à saisir pour améliorer le soutien offert aux personnes adolescentes et aux jeunes adultes, sous forme de ressources et de services de préservation de la fertilité. Voici les thèmes ressortis de cette réunion :

Accroître la sensibilisation et améliorer l’accès aux ressources – Informer les patientes et patients et leur prestataire de soins des effets des traitements du cancer sur la fertilité ainsi que des ressources offertes pour la préserver.

Favoriser l’équité et l’inclusion – Échanger avec les Premières Nations, les Inuits, les Métis et d’autres groupes privés d’équité pour veiller qu’ils aient le même accès au soutien lié au traitement offert dans les provinces.

Trouver, le plus tôt possible, des occasions de préserver la fertilité – Développer des systèmes qui aideront les patientes et patients, ainsi que les prestataires de soins, à repérer les options de préservation de la fertilité avant le début des traitements. Les partenaires travaillent avec des prestataires de soins afin de mettre en place des systèmes numériques qui leur permettront d’identifier facilement les personnes admissibles qui pourraient bénéficier de conversations sur la fertilité dans le cadre de leur plan de soins.

Dr Paul D’Alessandro, hématologue et oncologue pédiatrique, professeur adjoint clinique, École de médecine de l’Université de la Saskatchewan, Jim Pattison Children’s Hospital et Royal University Hospital

Pour améliorer les choses et innover, il faut adopter une perspective tournée vers l’avenir et concevoir des initiatives visant à améliorer la qualité de vie des patientes et patients durant la phase de survie et au-delà. L’un des indicateurs clés à cet égard est l’oncofertilité, c’est-à-dire la capacité – ou la possibilité – pour une personne d’avoir ses propres enfants biologiques à l’avenir, peu importe les traitements du cancer reçus plus tôt dans sa vie.

– Dr Paul D’Alessandro

Pour en apprendre davantage sur l’importance de veiller à ce que les personnes atteintes de cancer en âge de procréer soient informées des effets possibles des traitements du cancer sur la fertilité et des options de préservation de la fertilité disponibles, consultez le recueil de ressources La vie après le cancer : Transformer l’expérience après un traitement contre le cancer.


1 Young Adult Cancer Canada. 2023. YAC Prime report: A study to incite change [Internet]. Dernière consultation le 14 mars 2025. Accessible à : https://youngadultcancer.ca/yac-prime-study (en anglais seulement).