Maximiser les répercussions des soins contre le cancer en appuyant une démarche décisionnelle bien documentée en matière dintervention
Le nouveau Modèle de gestion des risques du cancer fait appel à la technologie virtuelle pour faire des projections
8 février 2012
Quel serait l’impact sur l’incidence du cancer du poumon à l’échelle du pays si chaque province et territoire canadienne parvenait à réduire de 20 % le nombre de fumeurs dans son territoire? Quelles seraient les répercussions économiques et thérapeutiques d’une baisse de l’incidence du cancer du poumon? Comment compare-t-on les répercussions éventuelles d’un dollar investi dans l’abandon du tabagisme à celles d’un dollar investi dans un nouveau traitement contre le cancer?
Voilà le genre de questions que se posent tous les jours les responsables de la planification dans le domaine de la santé, les analystes des politiques, les économistes de la santé, les biostatisticiens, les épidémiologistes et les chercheurs dans le domaine du cancer au Canada. Le Modèle de gestion des risques du cancer que le Partenariat vient de mettre au point est un outil d’aide à la décision exhaustif et accessible en ligne. Il permet de trouver plus facilement des réponses à ces questions et à bien d’autres.
Le Modèle de gestion des risques du cancer a été créé par des spécialistes de Statistique Canada, des chefs de file dans le domaine de la lutte contre le cancer au Canada et des informaticiens. Il fait appel à des modélisations informatiques pour déterminer les répercussions pratiques des grandes initiatives entreprises pour combattre le cancer. Ces projections comprennent le nombre de cas de cancer, les taux de décès, l’espérance de vie, le nombre de décès évitables et l’espérance de vie ajustée en fonction de la santé par rapport aux différents types de cancer. Le Modèle de gestion des risques du cancer s’appuie sur un large éventail de données récentes dans le domaine de l’incidence et de la progression de la maladie ainsi que dans celui des décès attribuables au cancer au Canada. Le Modèle de gestion des risques du cancer permet également de faire des projections sur les répercussions économiques de la lutte contre le cancer sur la vie des patients, sur le réseau de la santé et sur les finances publiques.
« Cet outil offre aux personnes responsables de la planification des soins de santé à l’échelle nationale un cadre de référence commun pour vérifier les différents scénarios de lutte contre le cancer et produire rapidement le type d’information dont elles ont besoin pour prendre des décisions », a déclaré Andy Coldman, vice-président au service de l’oncologie des populations de lagence britanno-colombienne de lutte contre le cancer. « Ces décisions ont le potentiel davoir des effets bénéfiques sur la santé de la population et de réduire les coûts associés au cancer. »
Bien que le Modèle de gestion des risques du cancer ait été conçu dans le but d’offrir un outil facilement accessible à l’intention des responsables de la prise de décision dans le domaine de la lutte contre le cancer et les autres domaines de la santé, il peut s’avérer fort utile pour aider les chercheurs qui tentent de résoudre des questions complexes.
Au début, cette plateforme portait essentiellement sur le cancer du poumon et le cancer colorectal, soit les principales causes de décès attribuables au cancer chez les hommes et chez les femmes au Canada. On y a ensuite intégré des données portant sur le dépistage du cancer du poumon à l’aide de la technologie de la tomodensitométrie hélicoà¯dale à faible dose et sur le recours aux programmes d’immunisation contre le papillomavirus humain et aux programmes de dépistage pour combattre le cancer du col de l’utérus. On planifie actuellement l’intégration de données portant sur le cancer du sein, d’ici à la fin de 2012. L’objectif est d’enrichir constamment le Modèle de gestion des risques du cancer pour qu’il puisse servir à faire des analyses complètes sur les répercussions de tous les types de cancer.
« Le Partenariat dirige la conception de la plateforme de gestion des risques du cancer dans le cadre de son mandat qui consiste à favoriser l’amélioration systémique par l’entremise de la synthèse et de la dissémination de la meilleure information disponible », a affirmé Janey Shin, membre de l’équipe de développement et directrice de l’analyse et de la surveillance au Partenariat canadien contre le cancer. « L’outil a pour objet de mesurer les répercussions à long terme des efforts coordonnés entrepris dans le cade de la stratégie canadienne de la lutte contre le cancer et d’établir une base solide qui contribuera à l’amélioration continue de l’ensemble du système de lutte contre le cancer au Canada. »
Pour en savoir plus, consultez www.vuesurlecancer.ca/gestionrisquescancer.