Analyse de rentabilité visant à améliorer l’accès au dépistage de l’oncofertilité au Canada
19 avril 2022
Analyse de rentabilité visant à améliorer l'accès à l'information, au soutien et aux services en matière de fertilité pour les adolescents et les jeunes atteints de cancer
Plus de 200 000 Canadiens reçoivent un diagnostic de cancer chaque année, dont 8 000 sont des adolescents et des jeunes adultes (AJA) âgés de 15 à 39 ans pour lesquels la survie à 5 ans est de plus de 80 %. Pour améliorer les soins et le soutien offerts aux enfants et aux AJA atteints de cancer, l’accent doit être mis sur le succès de la survie au-delà du traitement, y compris l’accès en temps opportun à de l’information sur les répercussions potentielles du traitement sur la fertilité et les options de préservation de la fertilité qui s’offrent à eux. D’après l’Organisation mondiale de la Santé, les gens et les couples ont le droit de décider du nombre d’enfants qu’ils désirent, du moment où ils les conçoivent et de l’intervalle de temps qui sépare chaque naissance. Une option permettant de prévenir l’infertilité chez les patients atteints de cancer consiste à préserver la fertilité, qui est un élément important de la réalisation du droit d’avoir une famille.
En 2019, le Partenariat, en collaboration avec le Réseau national sur les AJA, a publié le Cadre canadien sur les soins et le soutien aux adolescents et aux jeunes adultes atteints de cancer. La vision de ce Cadre national consiste à ce que tous les AJA atteints de cancer au Canada reçoivent des soins optimaux et adaptés à leur développement ainsi qu’un soutien complet durant la survie qui améliorent leurs résultats et leur permettent de jouir d’une grande qualité de vie. Il est possible de mettre en œuvre une mesure accélérée dans le Cadre canadien visant à améliorer l’accès à l’information sur la fertilité et à des options abordables de préservation de la fertilité en tirant parti des initiatives prioritaires actuelles du Partenariat.
Recommandations pour améliorer l’accès aux informations, au soutien et aux services en matière de fertilité
Améliorer la couverture des services d’oncofertilité pour toutes les personnes atteintes de cancer
Les coûts de préservation de la fertilité ne sont souvent pas couverts par une assurance, d’autant plus que l’assurance ne couvre généralement pas les traitements expérimentaux. Certaines provinces ou certains territoires disposent d’une couverture complète de la fertilité en raison des régimes d’assurance offerts, et ont récemment commencé à rendre obligatoire la couverture de la préservation de la fertilité. À l’heure actuelle, chaque province et territoire assument le coût des consultations en fertilité et des tests de suivi recommandés, mais la couverture de la FIV varie à l’échelle du Canada. De plus, il existe d’importantes différences de coûts entre les patients et les patientes. Les obstacles financiers, tels que les coûts immédiats, les coûts permanents d’entreposage des échantillons et les coûts du traitement futur pour atteindre les objectifs de fertilité, continuent d’influencer considérablement la décision des AJA de subir ou non des procédures de préservation de la fertilité. Les autres approches axées sur les coûts comprennent la mise en œuvre de modalités flexibles de paiement différé pour les patients ainsi que l’octroi d’un certain niveau de subventions gouvernementales pour les services d’oncofertilité. The goal will be to improve coverage of provincial health plans to fund oncofertility treatments for equal access to all Canadians.
Intégrer une question incitative au dépistage de l’oncofertilité dans les outils d’évaluation des résultats signalés par les patients
Cette composante du projet comprend l’intégration d’une façon d’identifier les patients atteints de cancer qui souhaiteraient discuter des risques potentiels liés à la fertilité avec leur clinicien en cancérologie et d’orienter les patients vers des spécialistes de la fertilité appropriés, au besoin. Pour identifier les patients qui pourraient bénéficier d’une discussion sur la fertilité, une question incitative sur le dépistage de l’oncofertilité peut être posée avant le début du traitement. Il est recommandé que cette question incitative soit posée à tous les patients atteints de cancer en âge de procréer et tout au long du traitement d’un patient au centre de cancérologie.
Développer et mettre en œuvre une voie d’orientation clinique durable
En mettant l’accent sur l’équité, chaque centre de cancérologie doit cartographier et mettre en œuvre un protocole d’orientation clair pour communiquer efficacement avec les services de préservation de la fertilité afin de garantir qu’une consultation et d’éventuelles procédures peuvent être organisées en temps opportun, le cas échéant, avant le début du traitement du cancer. Il est également essentiel d’élaborer un protocole d’oncofertilité adapté à la culture pour les Premières Nations, les Inuits et les Métis et un protocole accessible à tous les patients atteints de cancer (notamment les groupes mal desservis).
Élaborer, promouvoir et partager les ressources éducatives en matière d’oncoferitlité
La sensibilisation aux ressources et leur adoption sont nécessaires pour une prise de décision éclairée par les patients. Souvent, les patients atteints de cancer ne sont pas informés des risques liés à la fertilité et des options de préservation de celle-ci lors de la planification du traitement.
L’expertise des médecins influence la décision d’un patient en ce qui concerne la préservation de la fertilité. Il est important que les médecins et les autres fournisseurs de soins de santé connaissent l’importance de la sensibilisation des patients et des risques liés à la fertilité, en plus d’avoir des connaissances sur les centres de fertilité locaux, de fournir une orientation et de donner aux patients le temps d’accéder aux services de préservation de la fertilité. La documentation éducative devrait être élaborée en mettant l’accent sur l’équité et devrait être adaptée à la culture, de sorte qu’elle soit accessible à tous les patients atteints de cancer (notamment les Premières Nations, les Inuits et les Métis ainsi que les groupes mal desservis).
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