La voie du rétablissement : le cancer à l’ère de la COVID-19

Des répercussions réelles sur de vraies personnes

Que signifient ces perturbations et ces retards pour les patients atteints de cancer au Canada? Une enquête menée par All.Can Canada à propos du diagnostic précoce du cancer pendant la COVID-19 a révélé que les patients sont préoccupés par de nombreux aspects de leur expérience de soins, notamment¹ :

• Peur de se déplacer pour se rendre dans une clinique de cancérologie éloignée afin d’y subir des tests de diagnostic.
• Manque de soutien en ligne pour les personnes âgées qui ne sont pas en mesure de voir leur médecin en personne.
• Augmentation des erreurs ou manque de documents administratifs dus à l’engorgement du système.
• Manque d’information de la part des installations de diagnostic et des centres de cancérologie concernant la poursuite du service.
• Longueur des temps d’attente pour les rendez-vous avec les spécialistes (jusqu’à quatre mois dans certains territoires de compétence).

Certains patients s’inquiétaient de devoir défendre eux-mêmes leur cause, car les mesures de santé publique les empêchaient d’amener des membres de leur famille ou d’autres accompagnateurs/compagnons à leurs rendez-vous pour les soutenir. (Il s’agit d’un problème important dans les collectivités rurales et éloignées, en particulier dans les territoires où les patients doivent souvent se rendre dans d’autres provinces ou territoires pour leurs rendez-vous et ont dû faire ces voyages seuls pendant la pandémie). Une enquête menée en 2021 par la Société canadienne du cancer a révélé que 45 % des patients atteints de cancer considèrent que le fait de ne pas pouvoir amener un aidant à leurs rendez-vous constitue la plus grande perturbation des soins².

Mon aidant est mon conjoint. Il a été autorisé à m’accompagner à un seul rendez-vous. Ça ne lui permet pas de comprendre la situation.

Patiente atteinte d’un cancer²