Augmentation de l’accès aux soins près du domicile
Explorez les possibilités liées à l’autoprélèvement pour le dépistage du cancer du col de l’utérus et du cancer colorectal, et au dépistage mobile pour le cancer du sein
Lorsque l’on poursuit des stratégies visant à accroître l’accès aux soins à proximité du domicile, il est important de reconnaître également les obstacles systématiques persistants au dépistage et d’y répondre. Une collaboration étroite avec les communautés tout au long de la planification peut permettre de mieux comprendre leurs besoins et d’améliorer la confiance dans le système de santé. En veillant à ce que les stratégies visant à améliorer l’accès aux soins s’alignent sur les besoins, les priorités et les infrastructures des communautés, on améliorera l’accès au dépistage et son utilisation. Reportez-vous aux Principes directeurs pour de plus amples détails.
Mettre en œuvre l’autoprélèvement pour le dépistage du cancer du col de l’utérus et du cancer colorectal afin d’assurer un accès continu au dépistage du cancer et de réduire les interactions en personne avec les fournisseurs de soins de santé tout au long des vagues successives de COVID-19.
Recommandation n° 1 : Mettre en œuvre l’autoprélèvement pour la détection du virus du papillome humain (VPH) dans le cadre du dépistage du cancer du col de l’utérus en donnant la priorité aux populations qui sont plus susceptibles d’être touchées par les restrictions de voyage liées à la COVID-19.
Principales données probantes et considérations relatives à la mise en œuvre
- Les directives canadiennes et internationales soutiennent l’autoprélèvement d’échantillons à domicile pour le dépistage du cancer du col de l’utérus. Les territoires de compétence sont invités à envisager de passer au test de détection du VPH comme méthode de dépistage primaire pour permettre l’autoprélèvement.
- Les directives de l’OMS soulignent que des infrastructures et des capacités appropriées sont nécessaires pour l’autoprélèvement d’échantillons en vue du dépistage du cancer du col de l’utérus (test de détection du VPH).
- La mise en œuvre de l’autoprélèvement contribuera à l’adoption du test de détection du VPH comme outil de dépistage primaire du cancer du col de l’utérus.
Recommandation n° 2 : Mettre en œuvre ou poursuivre l’envoi par courrier de trousses de tests fécaux pour le dépistage du cancer colorectal.
Principales données probantes et considérations relatives à la mise en œuvre
- Le dépistage à domicile avec le TFi est la méthode privilégiée de dépistage du cancer colorectal, et l’envoi par courrier de trousses de TFi est efficace et a un bon taux d’acceptation parmi les participants.
- Il est important de tirer parti de la dynamique existante pour faire progresser l’envoi par courrier de trousses de tests fécaux, tout en reconnaissant que l’envoi des tests est soumis à des conditions :
- Disponibilité d’un registre comprenant les adresses et l’historique de dépistage
- Accès rapide à la coloscopie
- Moyens efficaces pour coordonner le suivi des personnes dont le résultat du test est positif
- Examen des délais d’attente entre l’obtention des résultats anormaux et la coloscopie
- Nécessité de classer les cas par ordre de priorité en raison de la capacité réduite de l’unité d’endoscopie due à l’éloignement physique, aux délais de rotation et à la quantité insuffisante d’équipement de protection individuelle (EPI)
Reprendre les services mobiles de dépistage du cancer là où ils sont couramment utilisés en tant que centres pour offrir des soins dans la communauté.
Recommandation n° 3 : Continuer à programmer des cliniques mobiles de dépistage du cancer du sein qui se rendent dans les communautés afin que les femmes puissent accéder au dépistage du cancer du sein en toute sécurité.
Principales données probantes et considérations relatives à la mise en œuvre
- Les personnes en bonne santé peuvent avoir peur ou être réticentes à se déplacer depuis leur communauté pour se présenter à des rendez-vous d’imagerie. Les données indiquent qu’avec des mesures appropriées, le dépistage dans la communauté reste un moyen sûr et fiable de maintenir un dépistage régulier du cancer du sein pendant la pandémie.
- Les unités mobiles de dépistage (UMD) doivent être modifiées pour assurer la mise en œuvre des mesures de sécurité liées à la COVID‑19 (p. ex., des systèmes de ventilation adéquats dans l’autobus).
- Tenir compte de l’état de la pandémie à la fois dans la région de provenance de l’UMD et dans celle où elle se rend; lors de la réservation de l’UMD, inclure des questions pour comprendre la situation concernant la COVID-19 dans la communauté avant le déplacement.
- Envisager des mesures pour maintenir le personnel de l’UMD en bonne santé (p. ex., un logement approprié avec cuisine pour préparer les repas, un mode de transport si nécessaire pour rejoindre l’UMD en déplacement).
Plus d’info
Pour obtenir de plus amples renseignements ainsi que la liste des références, téléchargez le document d’orientation intitulé Gestion des services de dépistage du cancer pendant la pandémie de COVID-19 et mise en place de services de dépistage résilients, plus sûrs et équitables.