Élimination du cancer du col de l’utérus
Suivi après un résultat positif au test de détection des VPH
Pour éliminer le cancer du col de l’utérus, une étape critique consiste à permettre aux personnes recevant un résultat de test VPH positif d’accéder rapidement à des services de suivi respectueux de la culture et adaptés, ce qui peut inclure une colposcopie. Dans le cadre du suivi, cet examen est le test primaire de diagnostic pour confirmer la présence de lésions précancéreuses ou de cancer et déterminer la démarche pour la prise en charge.
Le Partenariat aide et encourage les provinces et territoires à inclure des parcours de suivi à titre de volet fondamental de leur transition au dépistage primaire par détection des VPH. En outre, les provinces et territoires devraient recueillir des données sur les indicateurs de suivi pour être plus à même de comprendre les retombées du suivi sur les soins et les résultats des patients.
Les données de suivi améliorent les soins aux patients
Il est crucial de recueillir des données pour mesurer l’efficacité des parcours de suivi après un test VPH positif. Les organismes et programmes de lutte contre le cancer se penchent actuellement sur des façons d’élargir les sources de données pour ne laisser personne de côté.
Les provinces et territoires utilisent aussi des projections basées sur la modélisation pour planifier les ressources nécessaires aux soins de suivi. Par exemple, les projections ci-dessous illustrent que la transition vers le dépistage primaire par détection des VPH devrait diminuer la demande de colposcopies avec le temps, malgré une hausse initiale. À partir de ces résultats, les provinces et territoires continuent d’explorer des stratégies pour faire face à la demande de services de coloscopie, dont une transition graduelle vers le dépistage primaire par détection des VPH selon l’âge, le triage cytologique pour justifier l’orientation vers la colposcopie et des recherches supplémentaires sur les sous-types de VPH afin d’orienter les parcours de suivi.
Projection de la demande de colposcopie, de 2023 à 2053
Projections de modélisation de la demande de colposcopie à l’aide de l’outil OncoSim-Col de l’utérus. Mise en œuvre progressive selon l’âge (d’abord les personnes âgées de plus de 50 ans, puis les personnes âgées de plus de 40 ans et enfin les personnes de 25 ans ou plus).
Légende
● Transition sur 7 ans selon l’âge pour effectuer un dépistage des VPH tous les 5 ans
● Transition sur 3 ans selon l’âge pour effectuer un dépistage des VPH tous les 5 ans
● Passage immédiat au dépistage des VPH tous les 5 ans
● Test Pap tous les 3 ans
Tableaux de données et notes de bas de page
Lignes directrices à l’appui des parcours de soins
En 2023, deux lignes directrices ont été publiées en vue d’aider les organismes et programmes de lutte contre le cancer à passer au dépistage primaire par détection des VPH et de fournir des conseils factuels sur le soutien aux patientes recevant un résultat de test VPH positif.
Ces lignes directrices portent sur la prise en charge d’un test VPH positif et sur la colposcopie et la surveillance fondées sur le niveau de risque et ont pour but de compléter les approches déjà utilisées par les organismes et programmes de lutte contre le cancer. Ces documents peuvent aussi servir de feuille de route à ceux qui en sont encore à l’élaboration de ressources cliniques.
Les lignes directrices ont été conçues par la Société de gynéco-oncologie du Canada et la Société canadienne des colposcopistes, avec le soutien du Partenariat. Elles comprennent des recommandations sur la façon de fournir des soins de suivi de qualité, respectueux de la culture et adaptés aux personnes recevant un résultat positif qui sont confrontées à des obstacles, comme les personnes 2SLGBTQIA+, inuites, métisses et des Premières Nations, et les personnes nouvellement arrivées au Canada. La sensibilisation accrue menée par le Partenariat encourage les organismes et programmes de lutte contre le cancer à réfléchir activement à l’intégration des lignes directrices à leurs programmes de dépistage, tandis que les cliniciens les appliquent à leur pratique.
Des membres des Premières Nations, des Inuits et des Métis ont cerné des priorités et des mesures ciblées et collectives pour éliminer le cancer du col de l’utérus. Les lignes directrices sont un exemple de l’appel à l’action collectif à établir des directives nationales afin de favoriser l’uniformité des soins du cancer du col de l’utérus.
Parcours de dépistage primaire par détection des VPH et de suivi
En plus des lignes directrices cliniques, le Partenariat a élaboré le parcours de dépistage primaire par test de détection du VPH et de suivi en collaboration avec les provinces et territoires. Ce parcours contient des données probantes et des considérations concrètes visant à appuyer les organismes et programmes de lutte contre le cancer qui s’efforcent de mettre en œuvre le dépistage primaire par test de détection des VPH et de suivi.
Récit de progrès
Mise à jour des parcours de dépistage primaire par détection des VPH et de suivi à Terre-Neuve-et-Labrador
En 2022, Terre-Neuve-et-Labrador a constitué un groupe de travail pour passer en examen les preuves cliniques liées aux parcours cliniques de dépistage primaire par détection des VPH et de suivi dans la province. Ces efforts ont conduit à la mise à jour des parcours et des algorithmes de dépistage primaire par détection des VPH et de suivi et des consignes de suivi après un test VPH positif. Ces mises à jour se sont appuyées sur les lignes directrices sur la prise en charge d’un test VPH positif et sur la colposcopie et la surveillance fondées sur le niveau de risque.
Les parcours et les algorithmes actualisés de Terre-Neuve-et-Labrador pour le dépistage primaire par détection des VPH indiqueront les personnes les plus à risque de contracter le cancer du col de l’utérus et celles chez qui le retour aux soins primaires est possible. Les parcours donneront aussi des conseils aux fournisseurs de soins primaires sur le suivi après un test VPH normal ou positif. Un processus sera établi pour prendre en charge les personnes sans fournisseur de soins primaires afin d’assurer la mise en place d’un suivi adapté.