Interventions axées sur l’équité visant à accroître la participation au dépistage du cancer colorectal
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Situation actuelle du dépistage du cancer colorectal au Canada
Toutes les provinces et tous les territoires sont dotés de programmes de dépistage organisé du cancer colorectal, à l’exception des Territoires du Nord-Ouest, du Nunavut et du Québec, qui en sont à l’étape de la planification ou de la mise en œuvre. À l’échelle du pays dans son ensemble, le taux de participation au dépistage continue de se situer en deçà de la cible nationale de 60 %. Cependant, de nombreux programmes ont été mis en œuvre très récemment et connaissent déjà une augmentation de leurs taux de participation. Désormais, les programmes de dépistage peuvent dialoguer davantage avec les différents groupes et répondre aux besoins de toutes les populations qu’ils desservent, en vue de maximiser leurs retombées.
Taux de participation
Le taux de participation est le pourcentage de la population admissible ayant effectivement subi un test fécal, dans le cadre d’un programme organisé de dépistage du cancer, au cours d’une période de deux ans.
Taux de personnes à jour
Les taux de personnes à jour en matière de dépistage du cancer colorectal se rapportent à la population ayant déclaré avoir subi un test fécal au cours des deux dernières années, ou une coloscopie ou une sigmoïdoscopie à sonde souple au cours des dix dernières années. Lisez la définition du terme « à jour » et d’autres termes clés à notre page des définitions.
Consultez notre analyse de l’environnement 2019-2020 pour en apprendre davantage sur la situation du dépistage du cancer colorectal au Canada.
Revenu
Les personnes appartenant au quintile de revenu le plus faible sont moins susceptibles, dans une proportion de 14 %, d’avoir subi un dépistage que celles appartenant au quintile de revenu le plus élevé.
En atteignant la cible nationale en matière de taux de dépistage pour tous les quintiles de revenus, on pourrait éviter 250 cas de cancer colorectal et 130 décès, chaque année. La moitié des décès évités concerneraient des personnes appartenant aux deux quintiles de revenu les plus faibles.
Immigration
Les immigrants originaires des Caraïbes et de l’Amérique latine présentent les taux de dépistage les plus élevés, plus élevés même que ceux des personnes nées au Canada. Ceux qui viennent du Moyen-Orient, de l’Asie occidentale et de l’Afrique du Nord affichent les taux les plus bas.
Près des deux tiers des immigrants récents ont déclaré qu’ils n’avaient pas subi de test de dépistage du cancer colorectal, soit parce qu’ils n’étaient pas au courant qu’un tel test existait, soit parce qu’ils ne savaient pas qu’un examen de dépistage était nécessaire.
Les personnes qui parlent principalement le français, l’anglais ou les deux à domicile présentent des taux de dépistage plus élevés que celles qui parlent une langue autochtone ou une autre langue.
Géographie
Bien que les taux de dépistage ne soient pas significativement différents entre les zones urbaines et les zones rurales ou éloignées, l’incidence du cancer colorectal est 13 % plus élevée parmi les populations vivant dans des régions rurales et éloignées.
État de santé
Les taux de dépistage augmentent avec le nombre d’affections chroniques. Les taux de dépistage chez les personnes présentant trois problèmes de santé chroniques ou plus sont près de 20 % plus élevés que chez celles qui ne sont atteintes d’aucune maladie chronique.
Les personnes atteintes d’une maladie mentale pourraient être moins susceptibles de subir un dépistage du cancer colorectal. Par exemple, aux États-Unis, les taux de dépistage chez les personnes atteintes d’une maladie mentale sont de 20 à 30 % plus bas que ceux de l’ensemble de la population.
Les personnes confrontées à une perte d’audition ou de mémoire sont plus à jour en matière de dépistage que celles qui ne présentent pas ces incapacités.
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