Politiques d’alimentation saine
Vente au détail de produits alimentaires
- La gestion de la vente au détail de produits alimentaires, en tant que mesure politique, fait référence à l’intervention gouvernementale visant à favoriser la disponibilité d’aliments sains et à limiter la disponibilité d’aliments malsains dans les collectivités (densité et emplacements des points de vente) et en magasin (placement des produits).
- L’affichage alimentaire, les stimulations dans les supermarchés, les stratégies promotionnelles et de placement en magasin et la disponibilité accrue de boissons et d’aliments malsains peuvent entraîner une augmentation des choix alimentaires portant sur des produits de grignotage, des apports caloriques dus à la consommation d’aliments malsains et des ventes de boissons sucrées.
- Lorsque les boissons et les aliments sains deviennent le choix par défaut (eau, lait faible en gras, jus de fruits à 100 %), on diminue la malbouffe et la consommation de boissons sucrées, en particulier chez les enfants. D’autres boissons (p. ex. l’alcool) sont associées à un risque accru de cancer, et devraient être consommées conformément aux dernières recherches et directives.
- Il est possible de réduire l’achat et la consommation d’aliments malsains en limitant leur disponibilité et les promotions les concernant.
- Le Guide alimentaire canadien recommande que les boissons et les aliments offerts dans les établissements financés par les fonds publics soient conformes aux Lignes directrices canadiennes en matière d’alimentation.
Analyse des politiques provinciales et territoriales d’alimentation saine
Le degré d’adoption de politiques est FAIBLE : mis à part les politiques régissant la vente de produits alimentaires dans les écoles, très peu de provinces ou de territoires ont adopté des politiques régissant la vente au détail des aliments.
Voici quelques exemples de ces politiques :
- Huit provinces et territoires réglementent la vente de produits alimentaires dans les écoles, en vue de promouvoir une alimentation saine, notamment en limitant la vente de malbouffe dans les cafétérias et dans les distributeurs automatiques des écoles. Il s’agit de Terre-Neuve-et-Labrador, de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard, de la Saskatchewan, du Manitoba, du Yukon et de la Colombie-Britannique, cette dernière s’étant plus particulièrement dotée d’une politique interdisant les distributeurs automatiques de produits alimentaires malsains dans les édifices publics, intitulée Healthier Choices in Vending Machines.
- La Déclaration de principes provinciale de l’Ontario fournit des orientations en matière d’aménagement du territoire et des directives en matière de planification communautaire pour une alimentation saine.
Analyse des politiques municipales d’alimentation saine
Le degré d’adoption de politiques est MOYEN : de nombreuses administrations locales dont les politiques ont été examinées ont des politiques d’aménagement (par exemple des plans officiels, des politiques relatives à l’utilisation du territoire et des règlements de zonage) qui fournissent des indications sur l’emplacement des points de vente au détail et des services alimentaires.
De nombreuses villes ont des règlements qui font la promotion de produits alimentaires sains sur les marchés fermiers.
Voici quelques exemples de ces politiques :
- Les administrations locales ayant introduit des politiques imposant des restrictions sur les points de vente alimentaires sont peu nombreuses. Diverses municipalités ont mis en œuvre des politiques qui imposent des restrictions sur les emplacements où des établissements de restauration rapide avec service au volant peuvent être construits, notamment Hamilton, Toronto, Halifax, Fredericton, Vancouver, Calgary, London et Winnipeg.
- Le règlement sur les permis commerciaux de Surrey et le règlement sur les vendeurs de rue de Charlottetown imposent des restrictions aux vendeurs de crème glacée à proximité des écoles, des parcs et des plages.
- Ottawa, Brandon, Winnipeg, Hamilton, Edmonton, Vancouver, Summerside et Whitehorse ont des règlements qui favorisent la vente au détail d’aliments sains sur les marchés fermiers.
Possibilités d’action : vente au détail de produits alimentaires
Les futures orientations politiques devraient améliorer l’accès, au sein de différents milieux, à des aliments sains.
Voici quelques-unes des options politiques possibles :
- Améliorer l’accès à des aliments sains dans les commerces de détail ou les restaurants
- Réglementer la vente au détail d’aliments malsains dans des milieux tels que les établissements de loisirs ou de soins de santé
Promotion des denrées alimentaires
- La gestion de la promotion des denrées alimentaires, en tant que mesure politique, fait référence à la promotion et à la publicité ciblant les aliments malsains dans tous les médias.
- Les campagnes dans les médias semblent avoir peu d’effet sur l’augmentation de la consommation de fruits et de légumes ou sur la diminution de la consommation de sel.
- Il conviendrait de réaliser des études primaires pour recueillir et déclarer des données diversifiées provenant notamment de populations influençables comme les adolescents et les enfants.
Analyse des politiques provinciales et territoriales d’alimentation saine
Le degré d’adoption de politiques est MOYEN : la plupart des provinces et des territoires sont dotés de politiques régissant la promotion des denrées alimentaires.
En Colombie-Britannique, au Québec et à l’Île-du-Prince-Édouard, des politiques favorisent une alimentation saine dans les écoles et les garderies.
Voici quelques exemples de ces politiques :
- La Colombie-Britannique, l’Alberta, la Saskatchewan, les Territoires du Nord-Ouest, le Manitoba, l’Ontario, le Québec, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse, soit neuf territoires de compétence, disposent de politiques concernant la promotion des denrées alimentaires qui mettent l’accent sur les fruits et les légumes frais locaux.
- La Colombie-Britannique, l’Île-du-Prince-Édouard et le Québec ont mis en œuvre des politiques favorisant une alimentation saine à l’école et en milieu de garde.
- La Loi sur la protection du consommateur du Québec interdit toute publicité pour la malbouffe destinée aux enfants de moins de 13 ans (y compris les boissons et les aliments malsains).
- La Colombie-Britannique a mis en place une politique visant à restreindre le marketing et la promotion d’aliments malsains en milieu scolaire.
- L’Ontario a défini une politique de promotion des aliments sains dans le contexte des troubles de l’alimentation.
- L’adoption de politiques limitant le marketing et la publicité pour des aliments malsains, en particulier auprès des enfants, reste faible.
Analyse des politiques municipales d’alimentation saine
- Le degré d’adoption de politiques est FAIBLE : on a recensé peu de politiques municipales visant à promouvoir une alimentation saine par le biais de campagnes d’éducation ou de marketing ou à mettre en œuvre des réglementations contre le marketing de la malbouffe.
- L’initiative visant à faire de Fredericton une ville amie des aînés contient une politique de promotion d’une alimentation saine comprenant des publicités, dans les médias locaux, pour des programmes communautaires de nutrition, ainsi que sur l’alimentation saine et sur des enjeux de sécurité alimentaire.
Possibilités d’action : promotion des denrées alimentaires
Des politiques plus strictes qui restreignent la publicité pour la malbouffe et encouragent les populations influençables à manger sainement sont encouragées.
L’adoption de politiques de promotion des aliments régionaux pourrait encourager une alimentation saine, tout en tenant compte de la diversité démographique et des besoins qui ne sont peut-être pas pris en compte dans les politiques générales provinciales, territoriales ou fédérales.
Il faudrait continuer d’appuyer l’engagement du gouvernement fédéral à restreindre la commercialisation des aliments et des boissons auprès des enfants.