Dépistage primaire par détection du VPH et suivi des résultats anormaux
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Principales recommandations pour la mise en œuvre du dépistage primaire par détection du VPH au Canada
Il y a beaucoup à apprendre de la manière dont d’autres pays ont mis en œuvre, avec succès, le dépistage primaire par détection du VPH.
1. Adapter les programmes aux groupes confrontés à des inégalités en matière de dépistage, en vue d’augmenter leur participation – Certains groupes sont confrontés à des inégalités, ce qui entraîne une baisse de la participation aux programmes de dépistage du cancer du col de l’utérus et de moins bons résultats. Le dialogue et la conception conjointe avec les communautés, la recherche, la mise en place de relations permanentes, une communication personnalisée et l’autoprélèvement comptent parmi les tactiques utilisées pour accroître l’équité.
2. Élaborer un parcours de soins le plus en amont possible – L’obtention d’une entente sur la structure du parcours de soins constitue un élément fondamental de ce travail. Étant donné qu’une telle élaboration mobilise de nombreux intervenants et conseillers, elle doit être lancée le plus en amont possible du processus.
3. Équilibrer les risques et les ressources – La conception du parcours a des répercussions sur l’utilisation des ressources du système de santé, sur la pratique des cliniciens et sur l’expérience des patientes. S’il est vrai que l’élaboration des parcours doit être fermement enracinée dans les données probantes, il n’en demeure pas moins que les responsables du système et les personnes qui conçoivent les parcours doivent également prendre des décisions s’appuyant sur des valeurs et sur l’analyse des risques, tout en surveillant de près les répercussions sur les résultats pour les patientes.
4. Augmenter les taux de participation au dépistage en utilisant l’autoprélèvement, en particulier pour les groupes qui font face à des obstacles au dépistage; en favorisant et en exploitant les bonnes relations entre les cliniciens et leurs patientes, ainsi qu’en obtenant que les fournisseurs de soins primaires soutiennent le dépistage primaire par détection du VPH; et en élaborant des contenus de communication personnalisés pour différents publics.
5. Examiner la façon dont l’autoprélèvement peut être utilisé pour accroître la participation aux programmes de dépistage du cancer du col de l’utérus – L’autoprélèvement est une méthode prometteuse pour permettre la participation aux programmes de dépistage, en particulier parmi les groupes faisant l’objet d’un dépistage insuffisant, voire inexistant.
6. Réfléchir à la mesure selon laquelle le programme de dépistage intervient dans le suivi des résultats anormaux – La transition entre un résultat anormal et des soins de suivi peut constituer une étape du parcours de soins au cours de laquelle les personnes « se sentent perdues ». Le programme de dépistage organisé peut créer des mécanismes permettant de maximiser la probabilité que les patientes participent aux activités de suivi, comme la colposcopie.
7. Créer un plan de limitation et de gestion de l’augmentation temporaire de la demande de colposcopies – La colposcopie est la principale procédure de diagnostic du cancer du col de l’utérus et des précurseurs de ce cancer. Souvent, on constate une multiplication, par deux ou par trois, du nombre d’aiguillages en colposcopie après l’introduction du dépistage primaire par détection du VPH, dans le cadre d’un programme de dépistage organisé du cancer du col de l’utérus.
La conception du parcours, les âges et les intervalles de dépistage, ainsi que les types de tests utilisés, constituent quelques-uns des moyens permettant de limiter et de gérer cette demande. Il est important de noter que cette augmentation est temporaire.
8. Dialoguer avec les cliniciens et avec le public pour communiquer la supériorité du dépistage primaire par détection du VPH – Il est nécessaire de bien faire comprendre, aux cliniciens et au public, les raisons pour lesquelles le dépistage primaire par détection du VPH est préférable à l’approche précédemment utilisée, et d’ancrer solidement l’idée qu’il s’agit de la démarche privilégiée pour le dépistage du cancer du col de l’utérus.
9. Surveiller les progrès des technologies et des approches de dépistage du cancer du col de l’utérus – La science et la technologie en matière de dépistage primaire par détection du VPH ne cessent de progresser. Dans ce cadre, il convient de surveiller les nouvelles études et les technologies innovantes de ce domaine, en vue de garantir que les pratiques de dépistage utilisées s’appuient sur les meilleures et les plus récentes données probantes dont on dispose.
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