Dépistage du cancer du poumon au Canada, 2023-2024

Sensibilisation de la population

Cette section résume les stratégies employées par bon nombre de provinces et de territoires pour accroître la participation au dépistage et améliorer l’expérience du dépistage pour les membres des Premières Nations, les Inuits et/ou les Métis ainsi que les autres populations privées d’équité*.

* Nota : La terminologie pour décrire les groupes de personnes ayant été et étant marginalisés et sous-représentés évolue rapidement. Reconnaissant le caractère évolutif de la terminologie, le Partenariat emploie donc le terme « privé d’équité » dans cette section aux fins d’uniformité.

En savoir plus sur les stratégies visant à améliorer le dépistage du cancer du poumon, notamment sur :

Les territoires de compétence collaborent avec de nombreuses populations afin d’offrir des programmes équitables et sécurisants sur le plan culturel. L’accès équitable à des services de dépistage est un volet des programmes de dépistage organisé (CIRC, en anglais). Une liste des communautés, partenaires et organismes mobilisés est donnée ci-dessous.

Communautés, partenaires et organismes mobilisés

Colombie-Britannique

Un groupe de personnes diversifié a été sélectionné pour faire l’essai du matériel du programme afin de confirmer sa pertinence et sa facilité de compréhension pour les populations et les communautés privées d’équité. La First Nations Health Authority (FNHA) a participé au programme du groupe de travail sur le parcours des patients.

Alberta

Le personnel de l’ALCSP a rencontré les dirigeants et le personnel de l’Indigenous Wellness Core des Services de santé Alberta (y compris le personnel d’intervention-pivot pour les patients atteints de cancer), le Wisdom Council, la Nation métisse de l’Alberta et le Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations. Un membre de l’Indigenous Wellness Core siège au comité directeur, et un autre membre participe au groupe de travail sur les communications et la mobilisation.

En collaboration avec l’Indigenous Wellness Core, le programme a conçu un plan de mobilisation autochtone.

Le programme a aussi transmis de l’information aux centres d’amitié dans les zones géographiques ciblées.

Saskatchewan

Les partenaires comprennent le ministère de la Santé, la Régie de la santé de la Saskatchewan, la Northern Inter-Tribal Health Authority et la Nation métisse de la Saskatchewan. Ces intervenants clés ont travaillé ensemble pour évaluer l’état de préparation de la province et concevoir un cadre de gouvernance et des plans de projet pour soutenir l’élaboration du programme.

Le groupe de travail communautaire rassemble des membres de 32 des 33 Premières Nations du Nord, y compris de la Northern Inter-Tribal Health Authority. Il comprend également des personnes provenant de diverses communautés, dont des représentants de la santé communautaire, une Aînée ou un Aîné, du personnel en promotion de la santé et en santé publique, du personnel infirmier, des professionnels spécialisés dans l’abandon du tabagisme et des personnes représentant la Nation métisse de la Saskatchewan.

Le groupe représente les points de vue de la communauté sur la conception et les activités du programme. Non seulement ses personnes participantes donnent leurs propres points de vue en tant que membres de la communauté et d’organismes partenaires, mais elles ont aussi créé une approche de mobilisation communautaire. En outre, elles formulent des recommandations et donnent leur avis sur tous les aspects de la conception du programme.

Manitoba

Du matériel d’information et de sensibilisation du public a été évalué dans le cadre de groupes de discussion et de sondages, et avec des représentants de la santé communautaire des Premières Nations. D’autres initiatives sont en cours pour s’assurer que les personnes sans FSP peuvent être aiguillées vers le dépistage du cancer du poumon et y accéder.

Ontario

L’Ontario collabore avec des communautés des Premières Nations, inuites, métisses et d’Autochtones vivant en milieu urbain.

Québec

Le Québec collabore avec des peuples autochtones de la Côte-Nord.

Nouveau-Brunswick

Le RCNB prévoit de travailler avec les groupes suivants (comme dans le cas de ses programmes de dépistage du cancer du côlon, du sein et du col de l’utérus) :

  • Personnes couvertes par un régime d’assurance fédéral (établissements correctionnels)
  • Cliniques de santé communautaire des Premières Nations
  • Direction de l’égalité des femmes/personnes de diverses identités de genre

Nouvelle-Écosse

Dans le cadre du spectre de participation publique de l’Association internationale de participation publique (AIP2), la Nouvelle-Écosse a collaboré avec :

  • les Premières Nations mi’kmaq;
  • des Néo-Écossais d’origine africaine;
  • des personnes 2SLGBTQIA+.

Dans le cadre du spectre de participation publique de l’AIP2, la Nouvelle-Écosse a informé et consulté :

  • des personnes ayant récemment immigré;
  • des populations urbaines au statut socioéconomique inférieur.

Mobilisation communautaire

Les stratégies de mobilisation comprennent l’élaboration de campagnes d’information et de matériel éducatif et l’établissement continu de relations.

Faits saillants sur la sensibilisation et la mobilisation de la population

Colombie-Britannique

La collaboration se poursuit avec des FSP relativement aux parcours d’aiguillage et à la pertinence des aiguillages pour que les populations admissibles soient au fait du programme et des processus d’accès au dépistage.

Saskatchewan

Le groupe de travail communautaire et le groupe de travail clinique ont pris ensemble des décisions clés pour guider le travail, notamment en établissant la politique d’admissibilité du programme.

Nouveau-Brunswick

Le RCNB dispose d’un plan de communication, de sensibilisation et de marketing pour ses programmes de dépistage du cancer au sein de la population (côlon, sein et col de l’utérus). Voici quelques stratégies adoptées : annonces à la radio, publications sur les réseaux Facebook et X (anciennement Twitter) du Gouvernement du Nouveau-Brunswick (GNB), publicités payantes sur Facebook et Instagram, publicités programmatiques sur des sites Web populaires du Nouveau-Brunswick (Kijiji, SRC/CBC, Yahoo et MétéoMédia), affiches numériques dans les régies régionales de la santé et les centres de Service SNB, panneaux publicitaires numériques dans les grandes villes (Moncton, Saint John et Fredericton), affiches dans les transports en commun (Moncton, Saint John et Fredericton), plateformes de services d’information numériques (Telegraph Journal et Acadie Nouvelle) et publicités sur Google Search.

Nouvelle-Écosse

Le programme de dépistage du cancer du poumon a le plein soutien de la direction médicale et de la haute direction pour atteindre les résultats requis auprès des groupes privés d’équité. Nous sommes résolus à répondre aux besoins de nos groupes les plus à risque, pour répondre par le fait même aux besoins de l’ensemble de la population néo-écossaise.

Stratégies employées pour repérer et réduire les obstacles à la participation au dépistage

Colombie-Britannique

Une approche de cartographie géospatiale a été employée pour cartographier les emplacements des 36 centres de dépistage en Colombie-Britannique. L’utilisation du nombre de cas de cancer du poumon dans les bureaux de santé de la Colombie-Britannique comme approximation de la population admissible au dépistage, les effets de l’urbanisation et les composantes individuelles de l’Indice canadien de défavorisation multiple (composé d’indicateurs sociodémographiques et économiques) ont été étudiés, en plus du temps de trajet en véhicule. Ces données servent de base pour déterminer si la participation au dépistage a lieu de façon proportionnelle dans les endroits où l’on recense des cas de cancer du poumon.

Alberta

L’ALCSP a choisi les réseaux de soins primaires présentant les taux les plus élevés de tabagisme dans la province, y compris un réseau au nord-est de Calgary où les populations immigrantes et autochtones sont plus nombreuses. Le réseau O-day’min à Edmonton compte aussi une forte population autochtone. Le programme a également choisi un centre dans la zone du Nord, sur recommandation d’Indigenous Wellness Core et du Wisdom Council. Il s’agit d’un réseau de soins primaires ayant aussi une forte population autochtone.

L’ALCSP accepte les aiguillages des deux cliniques de soins primaires pour Autochtones de Services de santé Alberta, qui se trouvent au centre de santé Sheldon M. Chumir à Calgary et à l’Hôpital Royal Alexandra à Edmonton.

L’ALCSP accepte aussi les aiguillages du centre The Alex à Calgary, qui sert une communauté aux prises avec des difficultés complexes liées à la santé : pauvreté, traumatismes, instabilité financière ou résidentielle, insécurité alimentaire et besoin d’inclusion sociale et communautaire.

Un certain nombre de cliniques de soins primaires participant au programme, comme la clinique de santé pour réfugiés du réseau Mosaic, œuvrent auprès de personnes immigrantes et réfugiées récemment arrivées.

La clinique du réseau d’Edmonton Southside envoie les aiguillages de la clinique de soins de la maladie pulmonaire obstructive chronique et de l’asthme.

Plusieurs aiguillages ont eu recours au service d’interprétation téléphonique des AHS, les cinq langues les plus demandées étant l’hindi, le vietnamien, l’arabe, le mandarin et le cantonais. L’affiche du programme et la brochure pour les patients ont été traduites en vietnamien et en chinois simplifié et mises à la disposition du public dans plusieurs cliniques ainsi que sur leur site Web.

Le personnel de l’ALCSP a donné des présentations devant de nombreux groupes communautaires, y compris devant des membres du consulat des Philippines.

Saskatchewan

L’une des réussites associées au début de la conception du programme est la mise sur pied d’une structure de gouvernance et de prise de décisions partagée pour favoriser une collaboration étroite entre les partenaires provinciaux du système de santé et de la communauté, en particulier les populations nordiques et les autres populations présentant un risque élevé. Le nord de la Saskatchewan est composé de communautés rurales, dont environ 87,4 % sont des communautés métisses et des Premières Nations. Les résidents du Nord sont plus susceptibles de recevoir un diagnostic de cancer du poumon à un stade avancé. Les taux de tabagisme dans cette population sont deux fois plus élevés que dans le reste de la province. De plus, les taux de survie au cancer du poumon sont plus faibles. Ces communautés sont aussi situées loin des endroits où se trouvent des tomodensitomètres, l’appareil servant au dépistage du cancer du poumon.

Manitoba

Les groupes privés d’équité sont établis à l’aide de données, de discussions avec le public et la communauté (groupes de discussion, sondages, consultations publiques) et de consultations avec des FSS, y compris des représentants de la santé communautaire des Premières Nations.

Ontario

La collaboration avec les programmes régionaux de cancérologie et les responsables régionaux des soins primaires s’est révélée un atout précieux pour la mise en évidence des populations privées d’équité de chaque région et l’adaptation des stratégies de recrutement pour les rendre appropriées et efficaces.

Québec

Des capsules vidéo ont été réalisées à l’attention de la clientèle autochtone de la Côte-Nord.

Les démarches et les initiatives du projet pilote se poursuivront à la phase 2, grâce à la subvention du Partenariat qui permettra d’embaucher une personne responsable de la coordination.

Nouveau-Brunswick

En se basant, entre autres, sur la rétroaction fournie par la ligne provinciale de dépistage du cancer, la cartographie du SIG et son expérience avec ses autres programmes de dépistage du cancer, le Nouveau-Brunswick prévoit de recenser les populations et les communautés privées d’équité qui rencontrent des obstacles au dépistage. Il s’agit notamment des groupes suivants :

  • Personnes à faible revenu
  • Personnes immigrées et réfugiées arrivées récemment
  • Personnes non anglophones et non francophones
  • Personnes n’ayant pas de FSP
  • Personnes présentant des maladies concomitantes ou chroniques
  • Personnes atteintes d’un trouble mental
  • Personnes présentant un handicap physique
  • Personnes en situation d’itinérance
  • Personnes résidant dans des zones géographiques particulières
  • Personnes couvertes par un régime d’assurance fédéral (établissements correctionnels, forces armées, GRC, réfugiés, immigrants)
  • Personnes de diverses identités de genre

Nouvelle-Écosse

Une revue de la documentation a exploré les différences potentielles dans les obstacles comportementaux rencontrés par des groupes correspondant à des communautés marginalisées.

La revue a mis en lumière des interventions axées sur le comportement. La Nouvelle-Écosse a mené des recherches qualitatives pour étudier les obstacles comportementaux potentiels à la connaissance et à la réalisation du dépistage du cancer. Des consultations ont eu lieu auprès de sept populations et communautés historiquement marginalisées définies au préalable.

Un message cohérent est ressorti de ces sept consultations communautaires :

  • Une approche de communication et de mobilisation appropriée doit passer par une mobilisation communautaire conçue conjointement avec des membres de confiance de la communauté.
  • Sans la participation de ces derniers, les membres de la communauté risquent d’hésiter à participer au programme, en particulier les groupes qui se méfient du système de santé en raison de la stigmatisation et de facteurs historiques.

Une approche de mobilisation plus diversifiée permet de renforcer la confiance à l’égard du programme de soins contre le cancer et de ses résultats; elle incite le public à faire confiance et à participer au programme de dépistage du cancer du poumon.

Île-du-Prince-Édouard

Des communautés des Premières Nations et des populations immigrantes et réfugiées sont actuellement mobilisées dans le cadre de divers programmes de dépistage du cancer. Les constats seront appliqués à la planification du dépistage du cancer du poumon.

Terre-Neuve-et-Labrador

Le programme pilote n’a pas encore été lancé, mais un groupe de travail sur le recrutement et l’admissibilité a été formé pour fournir des conseils.

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