Politiques en matière d’activité physique

Politiques en matière d’activités sportives et récréatives au Canada

Les interventions en matière d’activités sportives et récréatives comprennent les activités sportives officielles, organisées et de compétition, ainsi que les possibilités informelles, sociales et librement accessibles.1

icone soccer
La participation à des activités sportives et récréatives a été associée à des avantages sur les plans social et sanitaire.

icone fauteuil roulantLes activités sportives et récréatives exigent des urbanistes, des gouvernements et des responsables politiques qu’ils garantissent un accès équitable aux installations et aux programmes de sport et de loisirs.

icone musculationL’accès à des installations de loisirs intérieures et extérieures et à des cours et programmes communautaires d’activité physique gratuits peut être associé à un accroissement de l’activité physique.

icone ecoleLes usages institutionnels, à savoir les écoles et les centres de loisirs, doivent s’intégrer de manière appropriée à la nature du voisinage. Les grands sites institutionnels développés découragent souvent la marche et les autres formes de transport actif en interrompant les réseaux de rues.

En privilégiant l’utilisation en commun, la réduction du nombre de places de stationnement, des formes de construction plus denses et l’intégration des bâtiments à l’environnement de la rue, les villes peuvent encourager le transport actif et créer des quartiers plus sains.

Politique au niveau fédéral 

La Loi sur l’activité physique et le sport décrit les engagements du gouvernement fédéral en faveur des activités sportives et récréatives, tandis que l’appel à l’action intitulé Une Vision commune pour favoriser l’activité physique et réduire la sédentarité au Canada : Soyons actifs et la Politique canadienne du sport 2012 proposent une orientation stratégique et dispensent des conseils aux gouvernements provinciaux, territoriaux et municipaux qui s’efforcent d’améliorer leur offre d’activités sportives et récréatives ou de compétition.

La Politique de Sport Canada sur la participation des Autochtones au sport et Mobilisation active : Politique concernant le sport pour les femmes et les filles s’appuient sur l’engagement du gouvernement fédéral à favoriser la participation des groupes sous-représentés au sport canadien.

groupe d'amis sur terrain de basketball, une personne dans un fauteuil roulant


Analyse des politiques provinciales/territoriales en matière d’activités sportives et récréatives

Le niveau d’adoption des politiques est MOYEN, c’est-à-dire que certains territoires de compétence, mais pas tous, ont adopté des mesures fondées sur des données probantes en matière de politiques et/ou la portée des mesures en matière de politiques est partielle. Cette évaluation était prévisible car la plupart des provinces et des territoires ont adopté ce type de mesures politiques, mais l’exhaustivité varie d’une administration à l’autre. De plus, de nombreuses politiques prennent la forme d’une incitation financière pour les gouvernements, les organisations ou les individus, plutôt que de se concentrer uniquement sur le transport actif.

  • Bien qu’il existe des politiques relatives aux activités sportives et récréatives dans toutes les provinces et tous les territoires, elles varient en termes d’exhaustivité et d’incidence potentielle.
  • De nombreuses provinces et de nombreux territoires ne disposent pas d’un ensemble complet de mesures politiques qui permettraient d’optimiser l’incidence sur l’activité physique au niveau de la population.
  • Plusieurs provinces et territoires offrent une incitation financière aux organismes ou aux instances dirigeantes afin qu’ils mettent en place des activités sportives et de loisirs pour les communautés :
    • Le Yukon, la Colombie-Britannique, le Québec et la Nouvelle-Écosse disposent de fonds ou de subventions visant précisément à encourager l’activité physique, les loisirs ou le sport.
    • L’Alberta offre une exonération fiscale aux organismes communautaires sportifs ou récréatifs admissibles.
    • Le Manitoba dispose de fonds pour aider les écoles admissibles à investir dans des programmes d’activité physique.
    • L’Ontario s’est engagé à fournir des ressources en matière de loisirs, de sports et de conditionnement physique aux municipalités et aux organisations provinciales de loisirs et de sports.
  • Plusieurs provinces et territoires offrent une incitation financière aux personnes ou aux familles qui participent à des programmes d’activité physique, sportive ou récréative :
    • Le Yukon, la Saskatchewan, le Manitoba, le Québec, l’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador offrent un crédit d’impôt aux familles qui inscrivent leurs enfants à des programmes de conditionnement physique ou de sport.
    • La Saskatchewan et le Québec proposent une aide financière aux étudiants qui suivent des cours d’éducation physique.
    • La Saskatchewan rembourse aux employés de la fonction publique les coûts liés au bien-être et au conditionnement physique.
    • À l’Île-du-Prince-Édouard, les demandeurs de l’aide sociale peuvent recevoir une allocation pour enfants en santé pour les activités de loisirs d’un enfant à charge.
  • Plusieurs provinces et territoires mettent en œuvre des plans d’action ou des stratégies qui décrivent les priorités et les objectifs liés au sport et aux loisirs. Une poignée de provinces et de territoires ont des politiques qui visent à accroître l’activité physique de la population par le biais du sport et des loisirs :
    • La Politique québécoise de l’activité physique, du sport et du loisir offre une vision globale de l’augmentation de l’activité physique en faisant en sorte que l’activité physique soit plus accessible et plus agréable pour toutes les communautés et tous les groupes d’âge.
    • De même, la politique Active Alberta adopte une approche holistique de l’amélioration de la santé et du bien-être de la population en s’engageant à favoriser les activités sportives et récréatives, et la vie active.

Analyse des politiques municipales en matière d’activités sportives et récréatives

Le niveau d’adoption des politiques est MOYEN, c’est-à-dire que certains territoires de compétence, mais pas tous, ont adopté des mesures fondées sur des données probantes en matière de politiques et/ou la portée des mesures en matière de politiques est partielle. Cette évaluation était prévisible car la plupart des municipalités étudiées ont adopté ce type d’action politique, mais l’exhaustivité varie d’une administration à l’autre. En outre, de nombreuses politiques prennent la forme d’une incitation financière plutôt que d’une concentration exclusive sur le transport actif. C’est pourquoi un grand nombre de ces exemples ont été exclus.

  • Il existe des politiques relatives aux activités sportives et récréatives dans 24 des 31 (77 %) municipalités incluses.
  • De nombreuses municipalités appliquent des politiques autonomes en matière de sport et de loisirs. C’est notamment le cas de la politique sportive de Calgary et de Québec), de la politique aquatique d’Edmonton, de la politique sur les espaces verts de London et d’Ottawa, du plan des sentiers d’Hamilton et d’Edmonton, de la politique familiale de Montréal et des plans d’infrastructures communautaires de Brandon et de Surrey. Nombre de ces politiques ont une spécificité qui peut inclure l’aménagement de sentiers ou la création d’infrastructures sportives de plein air telles que des terrains de football, des piscines, des planchodromes et des courts de tennis.
  • Les politiques qui sont intentionnellement axées sur les activités sportives et récréatives favorisent une étude plus approfondie des causes, des besoins, des considérations de mise en œuvre et des stratégies innovantes, et sont considérées comme une approche solide pour encourager l’activité physique. Cette approche pourrait être envisagée dans toutes les municipalités.
  • Les politiques en matière d’activités sportives et récréatives prennent diverses formes. Elles sont notamment intégrées aux plans communautaires/de voisinage comme à Whitehorse et à Yellowknife, aux plans de centre-ville comme à Surrey et à St. John’s, aux cadres régissant les parcs et les loisirs comme à Victoria et à Edmonton, aux politiques de construction d’infrastructures comme à Brandon, et enfin aux documents d’aménagement du territoire comme à Victoria et à Brandon.
  • Bien que les activités sportives et récréatives soient mentionnées dans certains règlements de zonage, lois municipales et règlements d’aménagement, elles ne constituent généralement pas l’objectif principal ou l’intention première de ces politiques.
  • Les municipalités qui n’ont pas de politique en matière d’activités sportives et récréatives font partie de régions géographiques vastes et/ou rurales, ou de régions faiblement peuplées, ce qui peut témoigner de faibles besoins parmi les habitants ou d’une insuffisance de ressources communautaires.
  • De nombreuses petites municipalités manquent de directives ou de financement pour créer des offres d’activités sportives et récréatives (terrains de football, centres de loisirs, etc.), ce qui peut les empêcher de bénéficier d’effets positifs à long terme. La capacité à construire les infrastructures nécessaires pour favoriser la pratique d’activités sportives officielles et informelles peut constituer une stratégie plus permanente pour encourager la pratique du sport à plus long terme.

COVID-19

De nombreuses équipes de sports organisés, des clubs de sport et des installations de loisirs, notamment des piscines communautaires, des patinoires, des gymnases et des centres de remise en forme, ont cessé de fonctionner pendant la pandémie de COVID-19. Il est intéressant de noter qu’une augmentation de l’utilisation des sentiers extérieurs, des pistes cyclables et des espaces ouverts a été signalée au cours de cette même période (en anglais seulement). Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer les effets à long terme de l’évolution de la pandémie sur le sport et les loisirs, l’activité physique et les taux de cancer.

Politiques régionales/municipales en matière d’activités sportives et récréatives au Canada

Type de politique Exemples tirés des municipalités à l’étude
Sentiers et chemins Whitehorse; Hamilton; Brampton; Fredericton; Edmonton
Plans communautaires/de voisinage/régionaux Whitehorse; Yellowknife; Surrey; Vancouver; Victoria; Calgary; Edmonton; Regina; Saskatoon; Winnipeg; London; Ottawa; Brampton; Toronto; Fredericton; Moncton; St. John’s; Halifax; Charlottetown; Summerside
Espaces verts Ottawa; Brandon; Surrey; Hamilton; London
Sport Calgary; Québec
Familiale Montréal
Aquatique Edmonton
Installations communautaires Brandon; Surrey
Parcs et loisirs Victoria; Edmonton; Surrey; Brandon; London; Brampton; Mississauga
Construction d’infrastructures Brandon; Québec; Longueuil
Aménagement du territoire Victoria; Brandon; Hamilton; Fredericton; Charlottetown

Le tableau présente des liens vers des politiques en vigueur dans 31 municipalités incluses. Ce tableau est présenté à des fins éducatives et à titre de référence uniquement et ne se veut pas un résumé exhaustif de toutes les politiques actives au Canada.


  • 1 - Société internationale pour l’activité physique et la santé. 2021. Resources. https://www.ispah.org/Resources/

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